Winter is coming, et avec lui Noël. Et à Noël, en plus de manger beaucoup trop, de boire beaucoup trop et de profiter des gens que j’aime beaucoup trop, je regarde des films : comédies romantiques de Noël, épisodes spéciaux de Noël, ou même films d’action de Noël. Mais il y a une saga qui n’est pas de Noël mais si un peu quand même : les dessins animés Astérix.
Si vous êtes comme moi, vous finissez invariablement par vous échouer sur un canapé après un énième repas gargantuesque le 24 ou le 25 décembre, une télécommande à la main. C’est généralement à ce moment qu’apparaît un petit blond en braies, accompagné d’un géant roux à tresses, d’un potit chien tout mignon et d’un druide à barbe. La meilleure partie de l’après-midi commence. Images vieillottes, couleurs saturées et voix un peu criardes, Astérix is in the place. Astérix le gaulois, sorti en 1967 un peu avant Noël (j’ai toujours trouvé que Panoramix et le Grand bonhomme rouge avaient un air de famille) et réalisé par les Studios Belvision est une adaptation du premier tome du même nom de nos ancêtres gaulois, sorti en 1961. C’est un succès, alors même que les dessinateurs ont cherché à empêcher sa sortie, mécontents du projet. C’est le premier, c’est celui qui pose les codes, mais ce n’est pas le plus marquant.
Plusieurs Astérix ont traversé ma jeunesse, Mission Cléopâtre le premier. Je triche un peu avec celui-ci, car c’est plus le film que le dessin animé qui reste gravé dans ma mémoire. Sorti en 2002, réalisé par Monsieur Alain Chabat, avec tellement d’acteur.ices que je ne peux pas tous.tes les mettre (mais citons Christian Clavier, Gérard Depardieu, Jamel Debbouze, Monica Bellucci, Alain Chabat, Gérard Darmon, Édouard Baer, Marina Foïs et je m’arrête parce qu’il y en a déjà trop) et des répliques cultes par quintal. Le film fait partie des quelques DVD que possèdent mes parents, et son visionnage est obligatoire au moins une fois par vacances en famille.
Je l’aime tellement que j’en ai complètement oublié le dessin animé, pourtant bien antérieur puisque sorti en 1968. C’est le deuxième dessin animé du gaulois ayant été produit, et il contient un certain nombre de chansons désormais cultes : Le pudding à l’arsenic, Le bain de Cléopâtre et Quand l’appétit va tout va.
Passons au meilleur dessin animé Astérix. Celui qui me ramène à mes huit ans, sous un plaid après un réveil trop matinal pour ouvrir des cadeaux et un repas trop long, un chocolat chaud à la main. Parlons des Douze travaux d’Astérix. Seul scénarisé et réalisé par Uderzo et Goscinny, il est le premier (et longtemps le seul) basé sur un scénario original. La structure est inspirée des Douze travaux d’Hercule, dans lesquels les deux gaulois et le potit chien doivent affronter des épreuves, toutes plus absurdes les unes que les autres.
Cléopâtre fait d’ailleurs une apparition, en épouse dévouée de César (bien dommage vu le personnage, m’enfin). Ce film d’animation est malin, complètement loufoque et joue avec la mythologie, ce qui est toujours appréciable. Et c’est dans cette tradition que s’inscrivent les derniers films animés Astérix. Astérix et le domaine des dieux est sorti en 2014, et il est génial.
Mon opinion est en partie due à la patte d’Alexandre Astier, qui scénarise et coréalise ce long-métrage, que j’aime d’amour depuis Kaamelott. Mais il y a plus. Le passage à la 3D peut choquer au premier abord pour les vieux de la vieille, mais on s’y fait vite. Les personnages sont bien développés, même les extrêmement secondaires, les doublages sont parfaits, bref : j’aime ce film.
Et j’attends avec impatience de prendre le temps d’aller voir le dernier, qui a un scénario intégralement original écrit par Alexandre Astier et Louis Clichy (comme le précédent), en espérant qu’il sera à la hauteur de mes attentes !
Le Comte Gracula
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