Donne-moi des ailes : Un cinéma engagé qui prend son envol

‍Thomas est un typique adolescent citadin. Il sort de sa zone de confort pour passer des vacances chez son père, un amateur d’oiseaux avec un but très clair. Le contact avec la passion de son père le rendra amoureux de la nature, au point de se sacrifier pour elle.

Nicolas Vanier est de retour, et même s’il n’est plus entouré de chiens, son cinéma est toujours très engagé. Cette fois, cela lui a pris trois années de préparation et de tournage aux côtés de l’association Voler avec les oiseaux. D’après l’histoire réelle de Christian Moullec, le onzième film de Vanier garde l’essence du projet de protection des oiseaux migrateurs et lui donne des ailes avec un récit très émouvant et porteur d’espoir. De plus, le grand travail des comédiens comme Jean-Paul Rouve, Frédéric Saurel et Mélanie Doutey posent la cerise sur le gâteau.

Dans ce voyage sur grand écran, nous voyons très nettement la beauté des forêts, des montagnes, des mers et des champs européens qui se font les protagonistes. Nous voyons aussi l’immensité et la sévérité des cieux, nous rappelant qu’il faut, avant tout, respecter la nature. Un travail intéressant, palpitant, propre et bien mené jusqu’à la fin, de la part de Vanier et son équipe.

La préservation de la nature est un thème récurrent chez ce réalisateur, mais cette fois il a voulu aussi apporter une critique forte contre l’abus des technologies chez les nouvelles générations. Pour ce faire, il a choisi de nous raconter l’histoire depuis le point de vue du jeune Thomas (Louis Vazquez), un adolescent, post-millennial, citadin et accro aux jeux vidéo. Au début, Thomas est assez irritant, mais il expérimente un changement de personnalité et une ouverture au monde extérieur très rapide. Une transition qui sert à captiver les spectateurs en leur montrant avec quelle facilité nous pouvons, en effet, commencer à profiter de la vraie vie sans abandonner entièrement le monde digital, tant utile aujourd’hui.

Son message écologiste, qui n’arrive pas à l’extrême activiste, et le traitement excitant de son histoire font de Donne-moi des ailes un long métrage avec de fortes chances de réussir son objectif : toucher les personnes et déclencher un possible changement d’habitude chez elles. Du moins, c’est avec cet esprit-là que je suis sorti de la salle, et c’est aussi le meilleur souvenir que je garde du film. 

César