L’Ecran se lance dans les articles coopératifs pour Halloween !
Listener : Buffy contre les vampires, quels épisodes regarder pour Halloween ?
Sortir pour Halloween ? Vous voulez dire sortir, dehors ?! Ou pire, faire une soirée ? Quelle bonne blague ! Non, Halloween, pour les ourses casanières comme moi, c’est surtout le moment de se faire un marathon de films ou de séries d’horreur. Alors, forcément, j’en ai découvert des classiques en ce jour consacré mais j’ai plutôt envie de parler de mes premières frayeurs, un peu timides mais très vite addictives… et donc de Buffy contre les vampires (Joss Whedon, 1997-2003) ! Si jamais ça ne vous dit rien, ou que ça vous évoque au mieux une série ado un peu ringarde et cul-cul (vous auriez évidemment tort mais ce n’est pas le sujet), petit rappel : Buffy raconte l’histoire d’une élue (Buffy, donc, si vous suivez bien), destinée à combattre les forces du mal, avec l’aide de son “observateur” Giles et de ses amis Willow et Alex.
…Un générique tellement 90’s
C’est souvent avec elle que j’ai passé mes soirées d’Halloween, en me préparant un petit cocktail sur mesure, selon mes envies et mon humeur. Parce que ce qui est parfait avec une série comme Buffy en guise de soirée Halloween, c’est qu’on en a littéralement pour tous les goûts ! Alors si tu veux changer ta routine de films d’horreur et tenter une série, petit guide selon tes affinités horrifiques…
Tu veux de l’horreur de créature ? Là, tu as le choix. Des marionnettes mal intentionnées (“The Puppet Show”, saison 1, épisode 9), des momies (“Inca Mummy Girl”, saison 2, épisode 4), un monstre à la Frankenstein (“Some Assembly Required”, saison 2, épisode 2), ou encore Dracula (“Buffy VS Dracula”, saison 5, épisode 1)…
Tu veux de l’horreur psychologique ? Le genre dont tu ressors pas complètement indemne ? Mate “Normal again” (saison 6, épisode 17), dans lequel Buffy se réveille dans un hôpital psychiatrique et apprend qu’elle a imaginé toute son histoire. De l’horreur carnavalesque et teen ? L’épisode spécial “Halloween” de la saison 2 (épisode 6), évidemment ! L’idée toute simple selon laquelle les personnages deviennent leur propre costume.
Tu veux de l’horreur “classique” ? Regarde “Conversations with dead people”(saison 7, épisode 7) : un épisode glaçant dont la trame est bien illustrée par le titre original. Maintenant, c’est l’un de ceux qui perd de sa puissance dramatique et émotionnelle si on n’a pas vu la série. Tu préfères de l’horreur romantique ? “I only have eyes for you”, un grand moment de la saison 2 (épisode 19), mais comme le précédent, cet épisode devrait s’apprécier avant tout en ayant vu le reste de la saison.
Tu ne sais pas trop et tu as juste envie de frissonner devant un bon épisode ? Un seul mot : “Hush” (saison 4, épisode 10). Tout bonnement l’un des meilleurs épisodes horrifiques toutes séries confondues ! Avec l’une des créatures les plus flippantes du monde : les gentlemen, dans une revisite horrifique de conte de fée entièrement sans dialogues. Je te mets au défi de lancer cet épisode et de ne pas vouloir enchaîner avec toute la série !
Dolores : Les teen movie d’horreur
Qu’on se le dise, je suis une grande consommatrice de films d’horreur. C’est même mon genre cinématographique préféré, et je suis terriblement triste qu’on le réduise uniquement à son aspect sensationnaliste, provoquer des frissons superficiels et rien de plus. Mais il faut bien avouer qu’à l’approche d’Halloween, l’âme enfouie de la “moi de 13 ans” que j’étais se met à frétiller. Mes soirées d’Halloween ont toujours été rythmées par des films d’horreur, que je consommais en masse avec un ami adepte du genre en me gavant de bonbons. Nos films favoris pour cette fête étaient les slashers un peu débile, à la Souviens toi l’été dernier ou suites au rabais des Scream. En clair : des films popcorn un peu trash, si possible jusqu’au-boutistes, avec des teenagers stéréotypés mais attachants, devant lesquels on pose son cerveau pour se repaître avidement du spectacle. Et quelle saga représente mieux cet esprit que les Destination finale ? Alors qu’un sixième opus va voir le jour et même bénéficier d’une sortie en salle, je rêve d’un marathon pour me refaire l’intégralité des films. Mon épisode préféré reste le troisième : j’étais totalement amoureuse du métalleux-tro-d4rk et j’adorais la chanson de The Letterman utilisée pour rythmer les morts. Enfin, le contexte de la fête foraine m’a aussi particulièrement parlé, moi qui suis aussi consommatrice de frissons sur les grands huit et autres montagnes russes…
La firme qui est la digne héritière de cet esprit “film d’horreur popcorn” est sans aucun doute Blumhouse. Bien qu’ils produisent aussi des films sérieux à plus gros budgets (on pense notamment aux derniers films de Shyamalan ou encore aux films de Jordan Peele, qui raflent d’ailleurs d’excellentes critiques lorsqu’ils sortent en salles), leur fond de commerce est bien plus tourné vers des productions mi-humoristiques mi-horrifiques. Ils assument totalement cet esprit, et leurs films sont tout à fait satisfaisants : leur scénario est souvent basé sur un concept simple qu’ils poussent à l’extrême, le résultat est hyper divertissant, avec des personnages caricaturaux mais toujours attachants… Leurs films ne font jamais cheap, ne sont jamais vulgaires, se targuent d’avoir de jolies leçons de vie, visent un public particulier… Et réussissent à le conquérir avec brio ! Mon conseil : faites vous les deux Happy Birthdead. Si l’idée d’un “Jour de la Marmotte” version horrifique, avec voyages dans des dimensions parallèles, récit initiatique, personnages délurés et histoire d’amour choupie choue vous tente, faites le plein de popcorn et promis, à voir entre potes, vous ne le regretterez pas 😉 Joyeux Halloween !
THE WATCHER : L’apocalypse selon Carpenter
La période des célébrations de la Toussaint est souvent pour moi l’occasion de découvrir des films d’horreur, genre que je délaisse généralement par manque d’attrait. Seuls quelques réalisateurs avec une patte bien spécifique me font passer outre le rejet instantané que je ressens pour ces films. John Carpenter est le premier de ceux-là.
Ses musiques m’accompagnent quotidiennement dans les transport en commun. Après avoir reçu une claque avec le faux reboot d’Halloween de l’an dernier sur lequel il officia en tant que producteur et compositeur (il vient d’ailleurs de sortir une édition augmentée de la bande originale), il était logique qu’en cette année dominée par les annonces de fin du monde, je poursuive la découverte de ce cinéaste cinéphile, dernier artisan vivant d’une industrie mondialisée. C’est donc avec Le Prince des Ténèbres que j’ai souhaité passer ma nuit d’Halloween, seul film de sa trilogie de l’Apocalypse (débutée en 1982 avec The Thing et terminée en 1995 par L’Antre de la Folie ) que je n’avais pas encore découvert malgré l’achat compulsif de l’édition blu ray collector il y a 10 mois déjà.
Suite au décès d’un de ses collègues, un prêtre (Donald Pleasence, un fidèle de Carpenter) découvre l’existence d’une relique censée contenir l’essence physique de Satan. Il invite 13 universitaires dirigés par le professeur Howard Birack (Victor Wong, déjà présent dans Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin, précédent film de Big John), spécialiste de la physique quantique, à étudier le cylindre dans l’église abandonnée où il était dissimulé au yeux du monde. Une série d’évènement surnaturels ainsi que des textes trouvés dans les fondations du bâtiment laissent présager du retour prochain de l’Antechrist…
Avec son sens aigu de la mise en scène, John Carpenter nous livre là une oeuvre terriblement oppressante, pessimiste et terrifiante dans la veine de l’auteur Howard Phillips Lovecraft dont il rendra officiellement hommage dans le dernier opus de la trilogie. On se retrouve, à l’instar de The Thing, au sein d’un huis clos dans lequel une créature polymorphe élimine les humains en les assimilant. Ceux-ci devront faire le sacrifice ultime pour éviter à la créature de pouvoir s’évader et de semer la mort et la destruction sur le monde. Si l’on peut rire aujourd’hui du kitch écoeurant des prothèses et de la contamination par projection de liquide digne de la parodie érotique Sex Files Alien Erotica, l’ambiance étouffante et l’aspect inéluctable du destin des protagonistes fait son petit effet en terme d’angoisse et de terreur.
Son retour de l’antéchrist est en tout cas plus audacieux et dérangeant que ceux des films du genre qui l’ont précédé comme La Malédiction (1976, Richard Donner), La Fin des temps (1999, Peter Hyams) ou de Rosemary’s Baby (1968, Roman Polanski). Tourné dans une relative économie budgétaire, Prince of Darkness est une pépite de bonne facture qui vous fera sortir des sentiers battus des traditionnels slasher dont on nous gave depuis qu’un jeune réalisateur originaire de l’état de New York décida de réaliser un film sur un tueur en série de baby sitter en 1978.
SUPERTRAMP : A-koi-je-jou VERSION HALLOWEEN
Bon, pendant que tout le monde se rejoint pour aller regarder un film qui fait super peur, moi je m’enferme dans ma chambre, dans le noir, et j’allume la console la plus proche. Au programme, plusieurs genres qui jonchent le dixième art pour nous terrifier. Le plus connu, le survival-horror, demeure mon préféré. Mais les jeux à énigmes et les horreurs psychologiques font aussi leur effet. Alors, pour cet Halloween 2019, terrée dans ma campagne irlandaise, qu’est-ce que je vous conseille pour une bonne soirée ?
…Avant de commencer, voici Death Trips, élu jeu d’horreur le plus court de tous les temps.
On commencera évidemment par mon petit bébé sur console : Dead Space (Visceral Games,2008). Ce jeu, qui a bercé mon enfance jusqu’à me traumatiser profondément, est un des seuls jeux triple A que je peux conseiller sur les consoles de septième génération. On oublie tout de suite le troisième volet qui est une vaste blague, on se concentrera surtout sur le premier et le deuxième. Dead Space, c’est avant tout un jeu avec une histoire et un univers très varié. Les nécromorphs, ces aliens humanoïdes déformés, sont tout bonnement terrifiants. La patte de ce jeu, c’est de les faire apparaître sans prévenir à travers portes et systèmes de ventilation. Bien que ce soit des jumpscares au sens propre du terme, ils servent à instaurer une situation de stress intense quand on se retrouve avec trois monstres qui arrivent en même temps dans la pièce. Dead Space est une source sûre lorsque vous souhaitez mélanger angoisse et adrénaline. Après, des jeux triple A qui font peur, vous en aurez toujours sur la main. Pour ne pas en citer des dizaines, je vais faire un top 5 nul comme si j’étais un youtubeur de bas étage : Alien Isolation (The Creative Assembly, 2014), The Evil Within (Tango Gameworks, 2014), Until Dawn (Supermassive Games, 2015), Outlast (Red Barrels, 2013) ou Amnesia : The Dark Descent (Frictional Games, 2010).
Pour les galériens, qui comme moi sont isolés dans un pays où il fait nuit quinze heures sur vingt-quatre (aucun rapport j’ai juste envie de me plaindre), on peut toujours organiser une soirée jeux d’horreur gratuits (ou presque) sur PC ! Vous vous rappelez de Pewdiepie et les jeux avec lesquels il a commencé ? Par exemple : Ib (Kouri, 2012), Ao Oni (Noprops, 2007) ou bien The Cat Lady (Remigiusz Michalski, 2012) qui sont des jeux d’horreur psychologiques. Bien sûr, ce n’est pas le genre d’histoire qui vous fera sursauter toutes les trente secondes, mais vous retiendrez votre souffle tout le long. Ce sont des jeux qui vous tiennent en haleine par des énigmes et une ambiance glauque. De plus, la plupart du temps, ils sont plutôt beaux, avec des graphismes qui diffèrent selon les moteurs utilisés. Un autre jeu que je conseille vivement est SCP : Containment Breach (Joonas Rikkonen, 2012), un jeu qui brille par son lore (= histoire d’un univers) très riche et crédible. Je peux passer des heures sur leur site internet à regarder tous leurs types d’SCP, ces espèces de cryptides les uns plus étranges que les autres.
Si vous passez cette soirée avec quelques amis, la meilleure chose à faire est encore de lancer un bon Slender : The Arrival (Blue Isles Studio, 2013), ou tous ces jeux peu qualitatifs de type Emily wants to play (Shawn Hitchcock, 2015). Vous êtes sûrs de bien rigoler. En revanche, en termes de gameplay, on repassera. Si vous cherchez un jeu à mi-chemin entre jumpscare et lore : on ne cessera pas de parler de Five Nights at Freddy’s (Scott Cawthon,2014).
Gameplay de Five Nights at Freddy’s (âmes sensibles s’abstenir, jumpscares à venir!)
Pour finir ce petit tour des jeux d’horreur les plus intéressants pour Halloween, on va parler des classiques ! Sortez tous votre PS2, vous allez passer des heures à jouer à Silent Hill 2 (Konami, 2001). On ne peut pas être plus puriste-insupportable-enfermez-la que moi, alors sur le sujet des jeux d’horreur, je ne vais jurer que par la sixième génération. En plus ce n’est pas cher, une PS2 c’est 30€ aujourd’hui, vous n’avez pas d’excuse ! Bref, beaucoup de jeux sortis sur Playstation 1 étaient des précurseurs du genre horrifique. C’est Resident Evil (Capcom), sorti en 1996, qui devient le premier survival horror du dixième art ! Bon, si vous êtes sensible aux pixels et que voir des textures qui se montent dessus vous donne envie de vomir, il existe un remake de Resident Evil 2 (Capcom, 2019) sorti récemment. D’autres précurseurs, que j’aime beaucoup moins personnellement, mais qui sont jouables : Alone in the Dark (Infogrames, 1992) et Alan Wake (Remedy Entertainment, 2010).
Dans tous les cas, vous en avez pour tous les goûts. Que vous soyez sur PC ou non, que vous soyez riche ou pas, les jeux d’horreur, c’est la base pour une bonne soirée d’Halloween en amis. Du coup je vous laisse vous amuser, moi je vais essayer de capter le wifi du voisin pour télécharger Minecraft (Mojang).
…comme d’habitude je vous laisse avec un peu de musique
Add a Comment