Stella : Merci beaucoup d’accepter notre interview pour l’Écran.
Oliver Laxe : Avec plaisir.
Listener : L’interview sera publiée sur le site web. On a aussi un petit magazine qu’on distribue dans les universités de Toulouse, ce sera a priori publié dedans en novembre.
O. L. : Félicitations ! (rires)C’est un peu le défi, c’est que notre génération vienne au cinéma. C’est un peu ça le problème, quoi. Y’a que des vieux dans les cinémas (rires).
On essaie de toucher les étudiants, les jeunes, de leur donner envie de venir.
O. L. : Moi je fais un cinéma de vieux. (rires) Donc ça aide pas beaucoup, ils sont pas très sexy mes films : des vaches, nanana, c’est lent….
Nous, ça nous a plu.
O. L. : Mais c’est que vous êtes comme moi, vous avez un cœur vieux, peut-être. Ou un regard vieux… et le cœur d’enfant.
Léna : On se demandait comment vous avez tourné votre film, en termes de niveau de contraintes. Est-ce qu’il y a eu des contraintes techniques importantes, est-ce que ça a été long comme tournage ?
O. L. : Oui, ben on cherche un peu les problèmes toujours… La beauté, elle est toujours… La beauté, elle a des règles. Et la difficulté, c’est une de ces règles, non ? Si tu veux l’atteindre, tu dois péleriner, tu dois souffrir un petit peu. C’est pas quelque chose qu’on cherche non plus de manière consciente, mais bon on a une tendance à vouloir filmer des choses qui sont éloignées, et les meilleurs fruits sont jamais à la portée de la main, il faut monter dans l’arbre et escalader pour avoir les meilleures vues aussi, là-haut. Mais… Bon, tu peux tomber (rires). Donc, oui, voilà, d’abord filmer le feu, ça nous a exigé d’être pompier, de se promener comme des pompiers… avec tout ce que ça implique. Le risque, etc. Mes films ont commencé à grandir, je peux travailler un peu comme un chasseur avec précision, j’ai une cible et je vais la chercher. Mais comme cinéaste espagnol, je me suis formé dans le documentaire. Les cinéastes espagnols… quand on veut travailler de manière un peu plus essentielle, on veut faire un cinéma d’âme, ou d’auteur. J’aime pas trop l’appeler “d’auteur” mais bon… On est forcés de passer par le documentaire. Et c’est une bonne école.
Dans le film, une autre difficulté, c’était d’être un peu comme un pêcheur. T’es là, enfin c’est une attitude plutôt d’attente, d’écoute et d’abandon, de nier l’auteur qui est en toi. Et des fois, tu rentres à la maison sans poisson, quoi, sans rien. C’est une difficulté d’accepter ça, dans un contexte de tournage industriel où tout est maîtrisé, mesuré… les énergies, le temps, les paies… La montre court… Et donc voilà, c’est jongler un petit peu avec ces deux paramètres, ces différentes danses.
L : Du coup, vous avez “profité” des pompiers, c’est arrivé au moment du tournage qu’un feu se soit déclenché ?
O. L. : Si. Dans les notes d’intention qu’on a fait, je sais pas si on vous les a envoyées, c’est très clair, ça, on en parle avec plein de détails. Je peux vous en parler, mais c’est beaucoup plus précis dans les notes. On avait quelqu’un qui nous appelait, enfin qui nous disait où il y avait les feux. Quelqu’un dans la région, qui était dans la base des pompiers. Et donc, on allait là-bas avec les caméras. Une autre contrainte, c’était de filmer avec une femme de 85 ans, Benedicta. Enfin, pas une contrainte parce que c’était un luxe de l’avoir et elle avait une énergie et une loyauté face au projet. Je sais pas si y’a des acteurs qui l’ont, à ce niveau. Mais quand même. Les assurances ne voulaient pas l’assurer, on tournait dans plusieurs saisons donc… ils avaient peur qu’entre les tournages, elle ait un problème.
L : Est-ce que le tournage a duré plusieurs mois ?
O. L. : Pas plusieurs mois, plusieurs… enfin, on a concentré dans 2-3 semaines en hiver… Enfin d’abord, on a tourné les incendies en 2017, après l’hiver on a commencé la fiction avec Amador et Benedicta, après au printemps on a refait Amador et Benedicta, et l’été d’après on a tourné la deuxième fois les feux. Mais cette fois-ci avec les acteurs, avec un peu les choses un peu plus claires. La première année c’était plutôt l’épreuve.
S : Vous avez tourné en pellicule (Super 16) ? Pourquoi tourner en pellicule ?
O.L. : (rires) Pourquoi, vous croyez ?
S : Ça fait une image avec un grain particulier, forcément…
O. L. : Et le grain, il est rond, et moi je suis rond, et vous, vous êtes rondes, donc… on est de la chimie qui est ronde. Et, donc, voilà une chimie qui affecte une autre chimie. Les pixels sont carrés, et nous on est pas carrés. Les images faites avec le numérique pénètrent le corps humain, mais pas tellement comme l’argentique. Malheureusement, c’est un DCP, y’a une digitalisation finale, quand même. Elle habite l’image du négatif. Et ça revient, hein. À Cannes, il y avait des films en pellicule. Ça va revenir, heureusement. Moi, j’ai la chance de toujours avoir pu filmer en pellicule, c’est pas quelque chose qui… c’est pas négociable, on va dire. ‘Fin, mes producteurs le savent. Je fais des sacrifices d’ailleurs. J’aime bien aussi l’énergie de ne pas avoir un plan B. Ça m’excite beaucoup et ça fait qu’il y a une énergie derrière la caméra qui affecte ce que tu filmes, non ? Tout le monde est concentré, tout le monde est tendu. Une énergie que j’aime. Le numérique, je m’ennuie. Et comme t’as un plan B, t’as toujours un plan B et du coup, c’est… t’es moins concentré, ‘fin l’énergie, elle est plus… plus faible, on va dire.
L : On a remarqué que les éléments, l’eau, la terre, le feu, et de manière générale la nature étaient très présentes dans ce film. Est-ce que ça revêt une signification particulière pour vous, la relation entre la nature et l’humain ?
O. L. : Si… Dans plusieurs sens, dans un côté plutôt tangible. J’aime bien… (rires). J’aime la nature, enfin, elle m’apaise comme tout le monde. J’aime la campagne. Ça me fait du bien d’être en orbite. J’ai un apaisement, y’a une transmission secrète de savoir… Y’a une tranquilité, je suis dans mon centre. Comme tous. Et après, bien évidemment, la nature aussi… c’est un peu comme un horizon qu’on a. De se fondre dans la totalité, arrêter un peu d’être dans les dialectiques, arrêter d’être dans la séparation, dans le langage… C’est un peu comme une maison la nature, non ? La maison, on doit tous y retourner, non ? Et j’ai une tendance à… vouloir m’approcher. Je crois que c’est ce lieu, cette vallée où ma mère est née qui m’habite un peu, enfin qui me kidnappe, un peu, de plus en plus même. D’ailleurs, j’ai d’autres projets, là, au-delà du cinéma. Oui donc voilà, les personnages dans ce film, ils ont des valeurs qui leur font se sentir à l’aise dans la nature. Ils souffrent, bien évidemment, on va pas idéaliser la nature, mais dans cette souffrance, y’a une sagesse qui se transmet, j’insiste. Ils sont pas en conflit avec la nature comme la plupart des êtres humains dans le cinéma contemporain ou dans l’art contemporain, l’être humain contemporain qui souffre d’être séparé. Non, eux ils sont… Ils souffrent parce que voilà, ils veulent dominer la nature. Eux [ndlr: les personnages de son film] non, eux ils sont là, ils se laissent dominer par la nature. Ils sont petits, mais ils sont ok d’être petits. Ils se fondent, on va dire que l’être humain se fond dans la nature. Y’a un cadre, une peinture de Caspar Friedrich, vous la connaissez, le Penseur ? [ndlr: Wanderer above the Sea of Fog] C’est un peu dans le cadre du romantisme et quand même un peu de là… C’est une peinture qui évoque la modernité et les tendances de l’art. Et bon, moi je trouve que ce personnage n’est pas dans la nature. Il est là, mais il est dans son intérieur, il est pas dans la nature. Comme personne et comme artiste, j’essaie un peu de … sortir de moi, de mon égo. D’être.
S : Par rapport à cette idée d’être dans la nature, Amador a l’air à la fois en phase avec la nature et étranger à cette terre et cette communauté… Qu’est-ce qu’il incarne pour vous ce personnage principal ?
O. L. : Rien… enfin, c’est surtout qu’est-ce qui m’émeut chez lui, non ? Moi je l’aime beaucoup, il est très fragile et il n’a pas les outils pour habiter dans un monde où la fragilité n’est pas bien vue. La fragilité est toujours écrasée par la vitesse, l’hystérie, la douleur du monde… Moi je le trouve très beau, Amador. Hier, quelqu’un me disait qu’il trouvait qu’il avait une vie triste, moi je me dis, combien de personnes prendraient soin de leur mère comme lui en prend soin ? C’est quelqu’un de libre : son ego ne l’a pas anéanti. Il a son ego, il a ses peurs bien évidemment, mais il est libre. C’est quand même un outsider un peu. Si on prend la question dans un autre sens : c’est quelqu’un qui est là mais qui n’est pas là… un peu comme un artiste aussi, non ? Malheureusement… (rires)
L : ll y a une phrase dans votre film qui nous a beaucoup marquées ; au moment où il est avec sa mère et qu’ils regardent les eucalyptus, sa mère lui répond qu’ “ils (les eucalyptus) font souffrir parce qu’ils souffrent”. Est-ce que pour vous c’est une phrase qui a une symbolique…
O. L. : Tutoie-moi s’il te plaît. (rires)
L : Pardon… est-ce que pour toi c’est symbolique des rapports humains, ou est-ce que tu penses que c’est une phrase forte ?
O. L. : Qu’est-ce que tu as senti ?
L : Moi, j’ai eu l’impression, personnellement bien sûr je parle en mon nom, qu’il y avait beaucoup de compassion pour les hommes, que les rapports humains sont parcourus de souffrance, et dans la nature aussi, mais qu’au final c’est dit avec beaucoup de compassion, sans jugement, sans souffrance de jugement. Il y a de la souffrance mais elle est inhérente à la nature humaine. Je me demandais ce que vous, toi, tu voyais…
O. L. : Moi, je ne saurais pas répondre mieux, c’était très beau, merci… C’est une phrase très importante, je suis quelqu’un qui juge tout le temps, qui est intolérant, dans cette dialectique, le travail… On est toujours dans ces petites misères, ce petit monde… C’est bien de se rappeler qu’il faut arrêter cette chaîne, ce “loop” de souffrance qu’on est tout le temps en train de perpétuer. À chaque pas, chaque parole qu’on dit, on crée de la douleur. Il faut avoir un peu d’indulgence envers soi, mais bon, le problème c’est qu’on a trop d’indulgence envers nous. (rires) On est tous coupables, on est tous innocents, on fait ce qu’on peut, on pourrait faire mieux mais on fait ce qu’on peut.
S : Tu disais tout à l’heure que tu as filmé l’endroit où ta mère est née, il y a une part autobiographique dans ce film ?
O. L. : Je suis cinéphile, il y a des films, des “maîtres”, j’aime bien m’inspirer d’eux, les copier, suivre leurs pas. Mais c’est vrai que pour ce film, la plus grande partie des influences sont personnelles. Ce sont des souvenirs, des gestes, comment on coupe le pain… Je suis beaucoup avec ma mère, je la vois beaucoup, donc j’ai ces montagnes avec moi, tout le temps. Il y a quelque chose d’essentiel, je ne dirais pas autobiographique, mais essentiel. C’est-à-dire que si le cinéma, c’est un cinéaste qui se connecte à son essence, je crois que c’est ça le cinéma, et donc en se connectant à cette partie essentielle, en traversant ses névroses, tout ça, qui couvre l’essence, il montre une partie de cette essence… là, je me suis un peu perdu. Enfin oui, si c’est ça le cinéma, alors oui ce film a été une invocation, un rite, un hommage à mes ancêtres, un équilibre, un rééquilibrage des choses, j’imagine…
L : Est-ce que pour toi, le sacré a une part importante dans ton cinéma ?
O. L. : Oui… Le sacré et l’art, moi je ne divise jamais. Ce qui nous fait être en mouvement, nous donne la foi, nous donne de l’espoir, nous transforme, ce qui touche notre partie essentielle, c’est quand on a cette expérience d’extase, de rapture (sic) (de rapt ou de rapture ? L : rapt) de rapt extatique, quand on est ivres devant une œuvre d’art, cette sensation qu’on a, c’est une connexion avec l’essence du monde et notre essence, notre partie spirituelle, avec l’art et avec l’âme du monde. Et ça, c’est sacré. C’est se rappeler qui on est, d’où on vient, et comment revenir à la maison, qui est sacrée, dans le sens qui n’a pas de temps ni d’espace, parce que c’est l’espace de l’âme. Où on est permanentement (sic). Indépendamment de notre vie, de notre mort. On n’a pas d’âme, on a un corps. ‘Fin on est une âme qui a un corps, pas un corps qui a une âme, nous on croit qu’on a une âme, ce qu’il faudrait à un moment donné, c’est se demander si on a vraiment un corps. Ils vont vous jeter le journal à la tête, les gens… (rires)
L : C’est intéressant, ça donne matière à réflexion.
O. L. : La vie est simple, c’est très simple, c’est ce qu’on découvre un peu en faisant de l’art, que tu te pèses avec le temps, le monde est plus clair, avec ses contradictions et ses paradoxes bien sûr, mais voilà, il faut juste “mettre un peu les mains, et les réchauffer”.
S : On voit ce film aujourd’hui, et il résonne pas mal avec l’actualité, ce qui se passe en Amazonie. Y a-t-il une portée écologique dans ton film, ou est-ce surtout un film sur l’expression des rapports humains?
O. L. : C’est un peu tout, il y a toutes ces dimensions. J’essaie d’effacer un peu les traces du crime, quand je fais un film. Il y a des intentions, mais j’essaie de les effacer, que ca ne soit pas un film trop… pédagogique, ou dirigé. Écologique? À la fin, c’est un film écologique et politique. Et c’est né aussi comme ca. Moi ce qui m’enrage le plus dans mon cinéma… pas enrage, je l’esthétise la rage. Ce qu’il y a au début, c’est surtout une tristesse d’un monde qui est en train de s’effondrer. Ce monde, ces traditions, ces valeurs, ce patrimoine materiel et immateriel. Dans son processus créatif, l’intention, l’origine de ce film est politique. Après, je crois que le poétique est le plus politique qui soit. On sent plutôt qu’on comprend les choses. Je pense qu’il y n’a rien de plus politique que d’essayer d’ouvrir un cœur, de toucher profondément l’être humain. Je ne sais pas si mon cinéma le fait, mais c’est mon intention. Donc écologique, oui, dans le sens que je crois que la plupart des problèmes écologiques qu’on a aujourd’hui, c’est parce qu’on a tous cru à la religion des villes, on a tous cru à ce mythe du progrès, à ce fondamentalisme des villes et de la modernité, ce qui a eu pour conséquence le changement climatique. Et les incendies. On accuse les pauvres campagnards, mais ce n’est pas leur faute. Au contraire, eux sont là en train protéger la nature. C’est la jungle maintenant, la nature est destructurée. Les animaux sont beaux, mais aussi souffrent dans mon film, comme tout le monde. Mais la souffrance est aussi le chemin du bonheur. Amador, des fois il souffre, des fois il est bien. C’est pas grave de souffrir. Sacrifice… se faire sacrer. On parlait de sacré… Sacrificio. Notre société a essayé d’éliminer la douleur. (chuchote) “Faut pas mourir ! Attention ! Faut consommer ! On a besoin d’expérience, allez ! Quelle angoisse, on va mourir !” (rires)
L : On a une dernière question. C’est une question à deux temps, qui porte sur le titre de ton film, Viendra le feu en francais. Est-ce que c’est toi qui a choisi le titre français?
O. L. : Ma productrice… Je l’ai choisi avec elle. C’est super, j’ai bien aimé son idée, Viendra le feu. C’est une phrase dans le film. Je ne suis pas très bon pour les noms. J’aime pas trop en parler non plus. Mais Viendra le feu j’aime bien, pour moi c’est mon titre préféré. Je le préfère au titre galicien. Il y a quelque chose de très prophétique, et lyrique, que j’aime bien.
L : Nous on y trouvait une analogie peut-être un peu biblique, ou en tout cas prophétique. La traduction est proche du titre en galicien ?
O.L. : Non, Ce qui brûle, c’est le titre en galicien. J’aime bien aussi. Ce sont deux dimensions différentes. Dommage que je n’ai pas traduit le titre français en galicien. “Virá un lume”.
L : C’est beau.
O.L. : Si vous avez d’autres questions, allez-y.
L : Moi, j’en ai une petite dernière.
O. L.: Allez. Attention, mes questions sont longues. Enfin mes réponses…
L : Ça m’a intriguée, j’y ai pensé en voyant sur la scène presque finale où il y a ce cheval qui apparaît des cendres, très amaigri, très blessé. Est-ce que c’était fortuit, est-ce que c’est toi qui l’a voulu?
O. L. : On a eu des associations de protection d’animaux, ils savaient qu’on avait besoin d’eux. Moi j’avais écrit dans le scénario un cheval moribond, qui traîne, un peu perdu. Je voulais véhiculer toute la douleur de l’incendie, le jour d’après. Ils ont trouvé ce cheval une semaine avant qu’on tourne. Il ne pouvait presque pas bouger, il n’avait pas été brûlé mais il était maigre, il n’avait pas pu manger pendant longtemps. Une fois qu’il a été un peu mieux, on l’a maquillé et on a tourné cette séquence.
L : Ça m’a fait penser au Cheval de Turin de Béla Tarr. Est-ce que c’est une de tes inspirations ?
O .L. : J’aime Béla Tarr, mais non, je ne vois pas trop le lien. En quoi tu le vois le lien ?
L : Je le vois plus dans le tout début, qui cite l’aventure avec Nietzsche, en voyant le cheval.
O. L. : J’y avais pas pensé. Cette lecture peut être intéressante, je ne dis pas.
Listener : j’y ai pensé aussi avec l’attachement au geste, qui était très présent dans le Cheval de Turin. Les patates qui sont épluchées en boucle…
O. L. : Oui, c’est vrai. Les pommes de terre. Oui, j’aimerais bien le revoir. Béla Tarr, c’est un auteur que j’aime bien. Je pense que ses derniers films, il n’avait pas vraiment besoin de les faire. Pour avoir besoin de le faire, il faut avoir besoin de… Ce film qu’on a fait, c’est clair qu’on en avait besoin. Pour se mettre dans les flammes… Y a quand même une névrose derrière.
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Stella & Listener
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