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J’irais où tu iras, une chanson avec du potentiel

J’irais où tu iras | 2019 – 1h49 | Sortie: 2 octobre

Réalisatrice: Géraldine Nakache

Scénario: Géraldine Nakache

Deux sœurs éloignées par leurs différences se rencontrent à la demande de leur père, la seule personne qui les relie encore. Mina, méthodique et solitaire. Vali, créative et extravertie. Leur voyage à Paris s’annonce drôlement catastrophique.

Le film démarre sous la musique contagieuse et les paroles de la chanson éponyme de Céline Dion et Goldman. Vali (Géraldine Nakache) met l’ambiance dans le film et dans la salle de cinéma. Un travail difficile, surtout quand on accepte le challenge de réaliser et de jouer un rôle principal à la fois. Cependant, elle s’en sort très bien en démontrant tous ses talents: scénariste, comédienne, chanteuse, réalisatrice. Elle arrive à tout faire, et de manière convaincante en plus.

Certes, Nakache est partout dans ce long métrage, mais le personnage clé est celui de Mina, joué par Leïla Bekhti, qui rejoint la réalisatrice pour la troisième fois après Tout ce qui brille et Nous York. Le couple a du charme, de l’alchimie. Et dans cette occasion, Bekhti apporte une force nécessaire, jouant un rôle important dans les sensations transmises dans le film. Un film qui, sans elle, n’arriverait nulle part. Il faut aussi complimenter le travail de Patrick Timsit comme le père marrant et gentil, car c’est lui qui apporte les meilleurs moments d’humour vécus par toute la salle.

Nakache ne prend pas énormément de risques quant à la mise en scène, mais pour la première fois qu’elle prend les rênes toute seule, le travail visuel est très correct. Qui sait? peut-être qu’elle préfère de se concentrer sur l’innovation des histoires et non sur celle des images, chose que j’apprécie. En tout cas, il y a de la sobriété sur l’écran et le choix des lieux est judicieux. Tout est bien calé pour créer une bonne atmosphère autour du film.

Même si l’intrigue n’a rien de sensationnel, c’est sur l’humour des répliques et sur le réalisme du message que tout se joue. Oui, encore une fois c’est Nakache le nom qui ressort, car elle réussit un scénario bien rythmé, drôle et touchant à la fois. De concert avec le bon travail des comédiens, J’irai où tu iras a le potentiel de réussir autant au cinéma français qu’à la télé: “Qu’importe la place. Qu´importe l´endroit”.

César

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