Les deux jours de Lilith au Festival des Cinémas Indiens de Toulouse 2019

Les deux jours de Lilith au Festival des Cinémas Indiens de Toulouse 2019.

crédit : page facebook du Festival des Cinémas Indiens de Toulouse

11 avril :

Crédit : L’Écran. Il y a du monde à l’institut Goethe pour la projection du film Once Again !

Début de festival pour moi, je me rends à l’institut Goethe de Toulouse où est projeté Once Again de Kanwal Sethi (2018). J’arrive avec une demi-heure d’avance. Un petit buffet nous est servi entre deux projections. Celle d’avant, à laquelle je n’ai pas assisté, étant la projection du documentaire de Rahul Jain, Machines (2017), qui présente la vie d’ouvriers exploités en Inde.

Le film Once Again est un drame romantique qui raconte la relation que tissent une restauratrice veuve et un acteur célèbre solitaire. L’histoire tient place dans la mégalopole de Bombay, via des conversations téléphoniques.

C’est un film très poétique, émouvant et esthétiquement très réussi. Un film hyper-touchant, une histoire d’amour très belle. Elle va au-delà des histoires de castes, au-delà des codes imposés par la culture. On y découvre d’ailleurs une partie de la culture de cette région. Comment s’organise un mariage ? Quelles attitudes se doivent d’être tenues dans ces cas-là ?

Visuellement, certains des plans du film sont extrêmement beaux. Je retiens particulièrement les scènes de danse particulièrement envoûtantes.

La projection du film est suivie d’une rencontre du public avec le réalisateur Kanwal Sethi. Ce fut l’occasion de poser plein de questions au sujet du film, de la culture indienne et de l’industrie cinématographique indienne. Pour ceux que ça intéresse, je vous laisse découvrir cette rencontre dans cet article. (lien)

Crédit : L’Écran, rencontre avec le réalisateur du film Once again.

12 avril :

Pour moi dernier jour du Festival des Cinémas Indiens De Toulouse (pas LE dernier jour du festival puisqu’il se terminait le 14 avril). Désolée de ne pas poursuivre l’aventure indienne…Ce week-end-là, changement d’ambiance, la Popcon m’attend avec une partie de la team de L’Écran. Mais, revenons-en à notre sujet !

Pour ce dernier jour j’avais très envie d’aller à la projection de deux films au Gaumont Wilson : Pariyerum Perumal de Mari Selvaraj (2018) et Souvenirs de mes nuits blanches de Sharad Raj (2018).

Petit problème technique qui repousse la projection de Pariyerum Perumal (film qui a remporté le prix de la critique, le prix du jury et le prix du public) au lendemain, dans la matinée. Je ne pourrai donc pas y assister. On me propose quand même de rester pour la projection d’un autre film qui avait déjà été projeté un peu plus tôt durant le festival (projection à laquelle je n’avais pas assisté) : EE.MA.YAU (Repose en paix) de Lijo Jose Pelissery.

Parmi les films que j’ai pu voir, celui-ci est mon petit préféré ! J’aurais bien aimé pouvoir discuter avec le réalisateur (qui était présent lors de la première projection), car je m’interroge sur la symbolique de certains plans, comme l’un des plans situés à la fin du film dont la composition est magnifique.

C’est un long-métrage poignant, émouvant et qui ne laisse pas indemne. Le récit satirique d’une famille et d’un village de pêcheurs du Kerala qui essayent, tant bien que mal, de donner des funérailles décentes à l’un de leurs proches. Je ne vous en dis pas plus et je vous invite à aller lire l’article que je lui ai consacré. (lien)

Dernier film : Je reviens au Gaumont pour la projection de Souvenirs de mes nuits blanches de Sharad Raj (2018). Un drame qui nous conte l’histoire de trois personnages confrontés à la guerre et à la violence en Inde. Nous sommes chanceux car nous assistons à la première projection mondiale en présence de l’équipe du film. Un film très poétique, avec une merveilleuse photographie et des plans magnifiques. Cette adaptation du roman Les nuits blanches de Dostoïevski est vraiment très réussie. On s’y retrouve totalement, bien que des choses séparent ces deux récits. Mention spéciale à la scène mythologique, qui fait référence au mythe de la création du monde selon les hindous où le dieu Brahma commet l’inceste avec sa fille Ushas (n’allez pas imaginer des choses salaces sur cette scène ! Je vous vois déjà venir !). C’est une scène esthétiquement parfaite tant au niveau du cadre et de la composition des plans, qu’au niveau de la chorégraphie totalement maîtrisée, très sensuelle et vraiment sublime (vous ne pourrez comprendre cette scène qu’en regardant ce film, que je vous conseille vivement). Les scènes tournées comme un documentaire au milieu des archives de documentaire sont très à propos. Elles ancrent le film dans la réalité et font ainsi se confondre la fiction et le réel, ce qui donne plus d’ampleur au film et à son histoire. Par contre les images d’archives sont très choquantes, âmes sensibles s’abstenir ! Petit reproche : le twist de fin que je n’ai pas forcément apprécié, car un peu trop “déjà-vu”. Mais cela n’enlève rien à la qualité du film dans son entièreté et principalement à sa photographie toute en contrastes qui saura, j’en suis persuadée, ravir vos yeux de cinéphiles aguerris.

Crédit : L’Écran, projection en présence de l’équipe du film Souvenir de mes nuits blanches

En bref : Ce festival m’a donné l’occasion d’en apprendre plus sur la culture indienne. Et surtout, j’ai pu découvrir le cinéma indien. C’est un monde qui s’est ouvert à moi, alors que jusque-là il était quasiment inconnu à mes yeux, à part quelques films de Bollywood. D’ailleurs, je remercie l’équipe du festival qui m’a fait un très bon accueil. Et peut-être que l’an prochain, j’essaierai de profiter un peu plus longuement de ce très charmant événement. En tous cas, je ne peux que vous encourager à venir y faire un tour lors de la huitième édition, en 2020.

Lilith.

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