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Carnet de bord du confinement heureux, partie 1 !

Amis confinés, l’heure est grave : nous sommes en guerre. Ouais, enfin, on est surtout cloitrés chez nous !
Quoi de mieux pour s’adonner à nos passe-temps favoris ! Toute la rédac’, elle aussi confinée, vous partage ses activités de ces derniers jours, les rattrapages, découvertes et séances ciné/série/jeu vidéo du moment, pour faire passer cette épreuve “coronesque” de manière la plus positive possible !

DONC RESTEZ CHEZ VOUS, ET KIFFEZ !


– STELLA –

Un confinement, voilà qui est dans mes cordes, je m’y étais d’ailleurs consciencieusement préparée cette année (quand on a 6 heures de cours par semaine…). Il y a bien ce mémoire à écrire, mais… pas d’inquiétude, j’ai appris à procrastiner ! Et ça tombe bien, j’ai des lacunes cinématographiques inacceptables.

Être coincée chez sa famille à la campagne, c’est pas si mal quand ton père a un projecteur. Du coup, plutôt que de plonger tout de suite dans l’inconnu, je me revois deux films que j’avais adoré au cinéma. Le Musée des Merveilles d’abord : ce film est un vrai voyage sensoriel (Todd Haynes a une manière d’aborder la surdité très inventive), je ne comprend pas qu’il n’ait pas fait plus parler de lui. Ensuite, Mad Max Fury Road qui m’avait scotché la première fois, et ca n’a pas changé. On dirait un opéra baroque, je n’ai jamais vu un film d’action filmé comme ça. On adhère ou pas, mais le geste a le mérite d’être sacrément audacieux.


Après ça, je tente quand même de sortir de ma zone de confort. J’essaie de me faire des petites listes thématiques, un peu comme des rétrospectives persos. Ça fait sérieux dit comme ça, mais en réalité ça veut surtout dire se mater des vieux James Bond. Mais attention, pas n’importe comment ! Je viens de lire le bouquin d’Iris Brey, Le regard féminin – une révolution à l’écran, et ça a pas mal participé à changer ma façon de voir les films (en gros maintenant je juge tout).

On s’en doute, le female gaze chez James Bond c’est un peu comme un vodka-martini à la cuillère : c’est pas le genre de la maison ! Malgré la classe de Sean Connery, Goldfinger a particulièrement mal vieilli de ce point de vue là (et également en matières de combats, c’est assez gênant). Il y a eu des tentatives de remise en question, bien sur (dans GoldenEye, M le traite de dinosaure misogyne et Moneypenny le menace de porter plainte pour harcèlement sexuel !), mais on a pas encore eu droit à un personnage féminin qui ne soit pas objectifié. Mention tout de même à Jamais Plus Jamais qui assume complètement un 007 vieillissant et n’hésite pas à faire dans l’auto dérision.


Pour changer de disque, je me lance dans la filmo d’Agnès Varda. Cléo de 5 à 7 est génial : voilà, quand on veut, on peut créer une héroïne touchante, forte, fragile, avec laquelle on a vraiment l’impression de partager une heure 30 d’existence, de questionnements sur la vie et la mort… tout ça alors que c’est juste une femme qui se balade dans Paris un après-midi.

Bon, y a plein d’autres choses que j’aimerais voir, combler mes lacunes en Scorsese, Hitchcock, me lancer dans Twin Peaks, terminer Six Feet Under… Mais là, y a Top Chef qui commence.

– DOC AERYN –

Faisant partie de ces gens dont le travail ne sert à rien, mais que le confinement n’empêche pas la poursuite, j’ai décidé, afin de tromper l’ennui après mes heures de travail, de me relancer sur un excellent jeu de la PS3 : Red Dead Redemption. Il faut dire que j’ai énormément de mal à me poser sur un jeu à histoire qui va demander plusieurs heures d’implication si on veut en voir la fin. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, je n’en suis qu’à un tiers du jeu. Ceci dit, tout a été dit sur ce dernier : il est beau, il est fun, le gameplay, le level design, tout est parfait. Il n’est même pas si difficile que ça, pour peu qu’on essaye un petit peu (rip mon cheval, mais ça va, il va mieux).


Si je veux en parler aujourd’hui, et j’aurais pu choisir un autre jeu (The Legend of Zelda : Breath of the Wild s’y prête particulièrement), c’est pour le paradoxe qu’il m’offre entre mon moi physique, bloquée dans mon appartement, et mon moi mental, perdue dans la pampa mexicaine, cheveux aux vents, carabine dans le dos, combattant le crime quand ça m’arrange. 

À l’extrême inverse du spectre vidéo-ludique, Animal Crossing est sorti récemment, et si vous vous intéressez un minimum au Twitch game français, vous n’avez pas pu passer à côté (même MisterMV y joue, c’est dire). Dans les médias, on nous explique qu’en période confinement, Animal Crossing ne peut être qu’un hit, car contrairement à la réalité, il n’est pas stressant. Alors déjà, nous n’avons pas la même définition de stressant. Parce que démarrer dans la vie avec des dettes, ça ressemble plus à une simulation de la vie d’un jeune diplômé américain qu’à une balade de santé. À l’inverse, Red Dead vous offre une vraie sensation de puissance voire même une insouciance (vous ratez une mission ? Pas grave, on peut recommencer plus tard. Vous descendez un représentant de la loi ? Pas grave, vous avez vos lettres de grâce. Au pire, vous paierez un peu).

Dans une période où nous n’avons aucune prise sur notre environnement, je vous conseillerais donc plutôt de relancer Red Dead plutôt que de vous perdre dans la fausse mièvrerie d’Animal Crossing


– MANNY CALAVERA –

Depuis tout temps (entame spéciale dissertation bac philo 8/20), les hommes s’ennuient. Tous ? Non ! Une fraction d’irréductibles gamers luttent encore et toujours face à la morosité et aux affres de la solitude. Qu’on se le dise : s’il y a bien des gens qui ne peuvent pas s’ennuyer chez eux, c’est bien nous autres, les accros du pad et du clavier ! Je n’ai d’ailleurs jamais bien compris ma seconde moitié qui arrive à trouver le temps long les week-ends où nous n’avons exceptionnellement rien de prévu, tournant en rond dans le salon.. .moi qui trouve au contraire que le temps passe beaucoup trop vite, que les jours ne comptent pas assez d’heures et les semaines pas assez de jours !
Le jeu vidéo m’a très vite montré son plus grand défaut, alors que je n’étais encore qu’un jeune freluquet comptant les trois poils qui ornaient son puissant et fier attribut masculin (le pectoral, et rien d’autre, bande de petits polissons !) : il est EXTRÊMEMENT chronophage ! Or, pour une fois, j’ai du temps. Et mes potes aussi !

Du coup, en bon gamer compulsif que je suis, je n’ai pas tardé à rejoindre le mouvement initié par mes petits camarades toulousains de constituer une troupe de jeu en ligne sur PC pour contrebalancer la baisse drastique de contact social qui se fait sentir actuellement. Serveur Discord créé, idem pour la conversation Messenger nommée “Coronagaming” (oui, le talent), nous voilà partis pour de folles sessions de jeu qui rappellent, pour les plus vieux d’entre nous, notre fier passé de no-life boutonneux au teint livide.

L’objet principal de notre désir cathartique du moment : le plus célèbre et indétrônable FPS de la sphère du jeu en ligne, j’ai nommé Counter Strike : Global Offensive (2012) ! Au grand dam de nos chères conjointes, réveillées à des heures tardives par nos hurlements primaires après un frag bien senti (s’il fallait de nouveau une preuve que le confinement n’était pas l’ami des couples). Il faut dire qu’avec le concept du tir à la troisième personne largement éprouvé depuis l’apparition de Wolfenstein 3D et Doom en 92/93, une prise en main aisée et une gratuité totale d’accès, il n’a pas fallu longtemps pour nous convaincre de l’installer. Accessible via la plateforme dématérialisée Steam, le jeu est suffisamment simple et efficace pour nous maintenir dans une boucle infernale de gunfight endiablés !

Counter-Strike a fait sa renommée avec un mode de jeu on ne peut plus simple : un affrontement entre une équipe de terroristes et une d’anti-terroristes (“counter-terrorists”) qui doivent sauver des otages ou empêcher la pose d’une bombe…Plus qu’un massacre bête et méchant ; une vraie dimension tactique !

Déjà, là, on est occupés pour les trois mois à venir (confinement ou pas) ! Avec le concours de ses amis, ce genre d’activité prend une toute autre envergure. Mais nous avons quand même d’autres atouts dans notre manche pour palier à d’éventuelles lassitudes, comme le MMO Guild Wars 2 (aussi disponible gratuitement, idéal pour les gamers occasionnels), ou même le vieux STR Age of Empires 2, remis au goût du jour par Microsoft en 2013 (version HD remastérisée) et surtout 2019, avec sa version “Definitive Edition” encore rehaussée et agrémentée de toutes les extensions du jeu. Payant (mais trouvable en dématérialisé pour moins de 10 euros), le potentiel de ce jeu est là aussi démentiel en terme de temps d’occupation, la moindre partie pouvant durer des heures ! On se plaît à arpenter à nouveau cet opus qui est réputé être le préféré des fans de la saga, ou à le découvrir si l’on a jamais eu l’occasion d’y jouer depuis sa première apparition sur nos écrans, en 2000.

Enfin, si votre connexion vous lâche (ou vos amis, car vous êtes décidément un bien trop mauvais joueur), il vous reste le jeu en solo ! Je sais pas vous, mais moi, ma ludothèque est pleine de jeux à finir, si possible à 100%, et c’est le moment inespéré de s’y atteler ! En tête de ma liste : Dishonored 2 (2016), le second opus développé par les lyonnais d’Arkane Studio ! Si sa trame se déroulant dans un univers fictif d’inspiration victorienne teintée de complots politiques et de sorcellerie macabre a tout pour plaire, son gameplay exploitant la verticalité du décors et faisant la part belle à l’infiltration et aux subterfuges divers et variés m’a définitivement conquis (et ce depuis le premier épisode, qui est d’ailleurs le premier jeu que j’ai “platiné” sur PlayStation 3). Dispo sur plusieurs plateformes, vous auriez tort de passer à côté…

Dans Dishonored, il existe toujours plusieurs moyens d’arriver à ses fins et de parvenir à mettre hors d’état de nuire les menaces qui pèsent sur l’empire, moyens que l’on peut résumer dans deux approches opposées : violemment et par la confrontation, ou bien discrètement et pacifiquement. Et c’est définitivement la deuxième solution la plus complexe et intéressante !

Une fois fini, je m’attaque à un autre gros morceau : Red Dead Redemption 2 (2018), qui me fait les yeux doux depuis trop longtemps…

Ah, le confinement…POURVU QU’ÇA DURE !

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